Histoire

Saint-Maurice en 1905-huile sur bois-Georges Pontou Peintre landais 1846-1932 de Joseph De Lachaux

Histoire

Histoire

Le site de la commune est occupé depuis l’Antiquité. Le village de Saint-Maurice-sur-Adour a pour origine une bastide créée par le roi Édouard II d’Angleterre au XIIIe siècle.

Le Moyen-Âge

Édouard II, qui était aussi duc d’Aquitaine, car marié avec la Duchesse Aliénor, accorda aux habitants de Saint-Maurice une charte de coutumes et des Jurats en 1266. N’oublions pas qu’à cette époque l’Aquitaine était anglaise.

La fertilité des terres faisait de cette ancienne seigneurie une des plus riches de la Sénéchaussée des Landes. Aux revenus agricoles s’ajouteront au XVIIIe siècle, ceux d’une faïencerie.

Le nom des « Saint Maurice » se trouve, dès 1346, représenté par ses seigneurs : Raymond de Saint-Maurice, Pierre de Saint-Maurice 1491, Lambert de Saint-Maurice en 1571, présents lors d’événements historiques de la France. La légende nous dit qu’en 1652, le Marquis de Poyanne suit à Saint-Maurice, en déroute, le chef frondeur Balthazar…

Quoiqu’il en soit, dès le haut Moyen-Âge l’existence d’une église et d’un hôpital est signalée sur l’emplacement de Saint-Maurice. L’hôpital était tenu par les Moines de Saint Antonin, ordre fondé en 1090, dont le but principal était de soigner les malades. Leur particularité : ils demandaient l’assistance des gens, sillonnant les chemins de notre commune et des communes voisines en faisant sonner une clochette. L'ordre s'éteint vers la fin du XIVe siècle.

De fait, Saint Maurice avait une dévotion à Saint Eutrope, très vénéré dans tout le sud-ouest de la France, jusqu’au début des années 1900. Pèlerinages et processions étaient organisés autour d’une fontaine, dite Fontaine Sainte Eutrope, près du château actuel. La statue en bois de Saint Eutrope se trouve à gauche du maître-autel dans notre église.

Les guerres de religion

Dans notre secteur, les guerres de religion furent très difficiles. A la fin de celles-ci, en 1595, l’église de Saint-Maurice fut incendiée. Elle sera reconstruite telle que nous la connaissons aujourd’hui avec son clocher dôme de style gothique flamboyant.

Passe la Révolution… Vint le Premier Empire avec le Concordat de 1804. Saint-Maurice fut reconnue comme paroisse, le village a droit à un curé, mais n’a pas de presbytère… Le presbytère fut discuté dès 1809, mais ne sera construit que dans les années 1836-1837 ; à priori, l’emplacement actuel qui est devenu la mairie.

Au XIXe siècle

Si Saint-Maurice comptait alors sept auberges, il fallut s'organiser pour loger l'école et la mairie. Une maison fut acquise pour cela dans la rue principale (rue de l’école actuelle), maison dite Lamarque, pour abriter la mairie, l'école publique et les logements des maîtres. L’inauguration sera très officielle en 1836. Ce jour-là, le Maire Jacques Priam et l’instituteur Jean Bréthous prêtèrent serment de fidélité à sa Majesté Louis Philippe Ier Roi des Français. En le priant de venir au secours de la commune (sous un entendu financier !).

Le 20 août 1845, autre moment de gloire, Saint-Maurice reçut à cette mairie-école le Duc de Nemours, 3e fils du roi, en visite sur ses terres.

Puis plus tard, il fallut agrandir l’école. Un premier terrain sera acheté, des plans seront établis en 1889, mais restèrent à l'état de plans… Ce terrain deviendra finalement le cimetière actuel du village.

L’école d’aujourd’hui se situe dans une maison de Maître dite "Maison de Rode", achetée par la municipalité en 1890. Elle servira d'abord de logement pour l’instituteur et ce ne sera que vers 1893 que l’École s’y installera définitivement.